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Voici une présentation des principes du Shiatsu, et des spécificités de l’école Iokaï Meridian Shiatsu. La formation en Shiatsu que dispense le Dojo est détaillée ici

  • Origine du Shiatsu

  • Le Shiatsu au Japon et dans le monde

  • Principes du Shiatsu

  • Les spécificités du Iokai Shiatsu

  • L’objectif de ‘Iokai’

  • Les fondateurs du Iokai

  • Origine du Shiatsu

    Le shiatsu a son origine dans le Dôin-Angyô, qui, ayant succédé au Téaté (traitement par toucher de la main) la première des formes de traitement, était dans la médecine chinoise la méthode centrale(*), au double sens géographique et méthodologique du terme.

     

    Dans la Chine ancienne, la pratique du diagnostic de Kanpô se veut aussi être simultanément le traitement. De la même façon, au Japon, le “diagnostic-traitement simultané” par le shiatsu ne devient véritablement une thérapie du sujet qu’à partir du moment où le diagnostic est fait en vue de l’obtention du Shô, qui est une forme de compréhension de la personne dans son aspect mental, au travers des quatre processus de diagnostic du Kanpô, dans lesquels la technique manuelle est fondamentale. L’apprentissage, ici, ne peut se faire que sous la forme, traditionnelle en Orient, de petits groupes privés d’élèves réunis autour d’un sensei, et par une expérience concrète, transmise par “Ishin-Denshin” (littéralement: de cœur à cœur), de sensei à disciple, en situation clinique. C’est là le point de départ fondamental, si l’on veut pouvoir mettre en pratique la devise et réaliser les objectifs de “Iôkai’.

    (*) Le terme central recèle un double sens géographique et méthodologique. Géographique, car le Dôin-Angyô (autrement dit les thérapies manuelles) était la méthode thérapeutique pratiquée et originaire de la région centrale de la Chine antique, alors symboliquement divisée en 5 régions (transpositions analogique des 5 directions cardinales – centre, sud, est, nord, ouest – correspondant elles-mêmes aux 5 éléments symboliques de la conception cosmologique chinoise). Méthodologique, en ce sens que les thérapies manuelles occupent elles-mêmes une position centrale dans la médecine orientale traditionnelle où elles sont la méthode de base de toutes les autres techniques.

    Le shiatsu est né au Japon au début du XX° siècle : “Shi” signifie doigt et “atsu” pression. C’est une méthode simple et naturelle qui consiste à appliquer des pressions sur tout le corps. Ces pressions ou appuis des pouces, mains, coudes, genoux stimulent le Ki (force vitale) et l’amènent à circuler plus harmonieusement. Les principes fondamentaux du shiatsu proviennent de la tradition de l’énergétique orientale (Acupuncture, Do In Ankyo) avec une actualisation permanente en fonction des développements de la science médicale moderne et des thérapeutiques alternatives et holistiques.

    Le shiatsu peut être exercé par tout un chacun : c’est parce qu’il est simple que le shiatsu est aussi un art populaire qui se pratique en famille et entre amis, non seulement pour se détendre, mais aussi pour développer notre compréhension de nous-mêmes et celle des autres. Au Japon, on dit : ‘Le shiatsu est semblable à l’affection maternelle, la pression des mains fait jaillir la vie.’

    Le Shiatsu au Japon et dans le monde

    Au Japon, le shiatsu est une approche manuelle enseignée dans des écoles agréées par le gouvernement telles que la Nippon Shiatsu School, la Namikochi School, etc…

    Le ministère japonais de la Santé a reconnu officiellement le shiatsu comme médecine à part entière en 1955. La définition que donne le gouvernement japonais est la suivante : ‘Le shiatsu est un traitement qui utilise les pouces et les paumes des mains pour faire pression en certains points du corps humain afin de corriger ses irrégularités et de conserver ou d’améliorer sa santé.’

    Le shiatsu joue, dans le domaine de la santé japonaise, un rôle comparable et complémentaire à celui de la Kinésithérapie en France, des Heilpraktiker en Allemagne ou de l’Ostéopathie aux USA.

    Le shiatsu est une technique thérapeutique et préventive très répandue dans le monde d’aujourd’hui, notamment aux USA avec des cliniques shiatsu, aux Pays-Bas où les prestations de shiatsu sont en partie prises en charge par les assurances maladies, en Allemagne où il entre dans les matières enseignées pour la formation de Heilpraktiker, et dans presque tous les pays européens où le shiatsu fonctionne comme un complément et une aide à la médecine scientifique.

    En mai 1997, la Commission européenne l’identifiait comme une des huit méthodes de médecine complémentaire.

    Principes du Shiatsu

    Le shiatsu repose essentiellement sur une technique de pressions stables et continues – dérivées de l’Anma* traditionnel – exercées au moyen des doigts ou des mains sur les méridiens ou sur les points d’acupuncture des méridiens, visant à prévenir ou à réparer les dysfonctionnements organiques par un rééquilibrage des souffles.

    ‘Shi’, idéogramme désignant les ‘doigts de la main’, composé du caractère, symbolisant la main, et du caractère qui correspond au son ‘shi’ de la lettre, signifiant ‘ramification’, ‘se ramifier’, ‘se diviser’, désignant les doigts. ‘atsu’ ; ‘Tenir’, ‘maintenir’, ‘pousser’, ‘presser’.

    La compréhension des déséquilibres des systèmes organiques demande une étude et une approche pratique des méridiens, ou vaisseaux subtils et invisibles qui traversent le corps et permettent à l’énergie nommée le Ki de circuler de manière harmonieuse. Le KI (ou Souffles) représente la vie de même que le sang représente la vie.

     

    Le KI conduit le mouvement, et le sang conduit le Shen ou l’esprit, l’animation du corps. Ainsi le corps et l’esprit ont leur expression dans la manifestation qu’est l’incarnation de toutes formes d’êtres vivants. Les êtres humains sont soumis aux lois de la Nature, de leur environnement proche et lointain ; ces lois décrites sous la forme des cinq éléments évoluent dans le cycle des quatre saisons que forment les 365 jours de l’année.

    Les principes fondamentaux du shiatsu proviennent de la tradition de l’énergétique orientale (Acupuncture, Do In Ankyo) avec une actualisation permanente en fonction des développements de la science médicale moderne et des thérapeutiques alternatives et holistiques. En Orient, la pensée n’est pas séparable du corps, il n’existe pas de terme ‘psychologie’ à proprement parler, on définit des déséquilibres dans le cycle d’évolution de l’homme. La compréhension de l’être humain dans son entièreté a été développée dans la philosophie chinoise, dans l’ouvrage le Tao Te King enseigné par Lao Tseu (autour du IIème siècle avant notre ère).

    La médecine traditionnelle orientale se définit par ‘le respect de la personne dans sa dimension corps-esprit en harmonie avec son environnement’ et joint cette maxime populaire chinoise ‘soigner ce qui n’est pas encore malade’ – le médecin chinois ne recevait des émoluments que si son patient restait en bonne santé, il devenait en quelque sorte le garant de sa longévité.

    * Anma, le terme qui associe les deux idées de pression profonde, stable et continue et de masser, frotter pour enlever, est l’exacte traduction de la technique du Shiatsu dans son double aspect de Ho (tonifier par l’An) et de Sha (disperser pour enlever par le Ma).

    Le Iokai Shiatsu

    Les spécificités du Iokai Shiatsu

    Le point important dans le Iokai Shiatsu est comment entrer en contact avec l’humain. C’est pourquoi, Masunaga sensei a utilisé le nom « Iokai » qui définit la nature de l’échange de personne à personne. Io s’inspire du Sutra bouddhiste qui est relatif à celui qui connaît ses déséquilibres et détermine les moyens appropriés de s’y soustraire définitivement. Kai représente l’association, la communication entre des personnes sous un même toit.

    Le Iokai Shiatsu est un art qui se distingue d’une simple technique manuelle par le fait qu’il engage la globalité psychique-physique (esprit-corps) du praticien (shiatsushi) et du receveur (jusha). Sasaki sensei a été profondément touché par ces aspects durant sa collaboration avec Masunaga sensei et c’est le cœur de cette approche qu’il enseigne en Europe.

    La principale caractéristique du Iokai Shiatsu en Europe est d’amener le praticien de Shiatsu a utiliser correctement son corps dans l’étude et la pratique des méridiens à partir des textes anciens de l’approche orientale.

    L’objectif du ‘Iokai’

    par Shizuto Masunaga en octobre 1960, date de la création de “Iokai”

     

    Dans “l’Ekottarâgama”, quatrième partie des “Agama-Sûtra” (1), le Bouddha enseigne que le “Roi” – “O” – de la “médecine” – “I” -, est celui qui : connaît bien les maladies, en connaît les causes, s’emploie à les soigner, connaît bien les traitements appropriés et les met en pratique, pour faire en sorte qu’elles ne reviennent pas. De nos jours mêmes, ce que recherchent les malades, ce n’est pas quelqu’un qui s’adonne à la recherche médicale, mais un tel “Roi” – “O” – de la médecine.

    Pour répondre à cette attente, et même si le chemin est long pour y parvenir, un certain nombre d’entre nous, praticiens de shiatsu, qui avons pour idéal de devenir de tels “rois de la médecine”, qui développons une technique de “diagnostic-traitement simultané” et souhaitons mettre en œuvre une thérapeutique médicale qui soit dans le respect du Ciel et de la Terre et soit pour l’homme un support de paix, nous sommes réunis et avons créé “Iôkai” (Kaï : association).

    En tant que membres de cette association, nous allons, dans ce but, faire de celle-ci un lieu d’échange de nos points de vue et de confrontation de nos expériences pour travailler à une mise au point aussi parfaite que possible de la technique. Ainsi, afin de “soigner et d’apporter le réconfort” – “I”- (2), allons-nous, tous ensemble, nous appliquer à la voie du shiatsu. De cette signification et de ces objectifs de Iôkai, nous avons fait la devise même de ses membres.

    (I) Les “Agama-Sûtras”, texte canonique du Hinayana (“Petit Véhicule” du Bouddhisme), sont présentés en quatre parties: le “Dîrghâgama” (Agama long”) traitant de cosmogonie, le “Madhyamâgama” (Agama moyen”) traitant de métaphysique, le “Samyuktâgama” consacré à la concentration extatique et l’”Ekottarâgama” (“Zo-Agon” en japonais), traitant de sujets variés. (Source : “Dictionnaire de la civilisation indienne” – Laffont).

    (2) Il nous paraît intéressant de souligner ici l’homophonie (“I”) de 2 lettres japonaises signifiant respectivement : “médecine” et “soigner et réconforter” et la complémentarité de sens incluse dans celle-ci, qui, reprise par M. Masunaga pour en faire la devise de “Iôkai”, traduit de façon particulièrement éclairante l’idéal humain (de “Jinjutsu”) qui était le sien dans sa pratique du Shiatsu.

    Les fondateurs du Iokai

    Shizuto Masunaga Senseï

     

    Président-fondateur du Iokaï Shiatsu Center de Tokyo.
    Son intérêt pour le shiatsu s’est éveillé dés son enfance, à la suite de rencontres entre ses parents et des grands maîtres de shiatsu.
    Après des études en psychologie à l’Université de Kyoto, il fut pendant cinq ans professeur-instructeur à la Nippon Shiatsu School.
    Il a dirigé des sessions de perfectionnement professionnel aux USA, au Canada, et en France.
    Il est l’auteur de nombreux ouvrages de références sur le shiatsu.
    Né en 1925, il vit à Kyoto avec sa famille à partir de 1930. Sa mère, très impressionnée par les effets thérapeutiques du shiatsu, invite les plus grands maîtres du moment notamment Tenkeï Tamaï qui partage leur vie durant les stages.

    Dès l’âge de treize ans, Masunaga est donc initié aux différentes techniques du Shiatsu. En 1949, il est diplômé de psychologie et poursuit ses études de thérapeute. En 1959, il est chargé de cours de psychologie clinique à l’Académie Japonaise de Shiatsu.

    Il fonde le IOKAI en 1960, il ouvre l’institut IOKAI à Tokyo huit ans plus tard. Jusqu’à sa disparition en 1981, il enseignera le shiatsu des méridiens basé sur sa propre théorie et son expérience clinique non seulement au Japon mais également à l’étranger (Hong-Kong, Corée, Canada, USA, Europe).

    Son innovation majeure aura été, partant des textes anciens, de redécouvrir, au travers de son expérience clinique, le parcours de chacun des douze méridiens dans l’intégralité du corps et d’étendre à l’intégralité de ces parcours la pratique du Shiatsu, afin d’en parfaire la technique et d’en accroître l’efficacité.

    Le parcours de Shizuto Masunaga

    Juin 1925 – Naissance dans la ville de Kuré, département d’Hiroshima. Il est le deuxième fils de Yukio Masunaga et de son épouse Shizuka.

    1949 – Il termine ses études universitaires à la Faculté des Lettres de Kyôto, département de philosophie, d’où il sort
    diplômé de psychologie.
    Après l’Université, il embrasse la profession de praticien de Shiatsu, dont son père faisait partie, et poursuit son étude de la pratique. Il tente parallèlement, lisant des documents de toutes époques, d’établir une théorie de la thérapie en Shiatsu.

    A partir de 1959, et pendant une dizaine d’années, il va être chargé du cours de psychologie clinique à l’Académie Japonaise de Shiatsu.

    1960 – Il fonde “lôkai” et en définit les objectifs, faisant de ceux-ci la devise même de l’Association.

    Octobre 1968 – Il fonde dans le quartier du Ueno, à Tokyo, un institut « lôkaï », qui est à la fois un institut de recherches sur le Shiatsu et une clinique de soins par la méthode.

    Juin 1973 – Il ouvre une deuxième clinique dans le quartier de Ginza (Tokyo).

    Il était membre de la Société Japonaise de Psychologie et de la Société japonaise de Médecine Orientale.
    A un âge déjà avancé, il a été amené à enseigner le Shiatsu par les méridiens, selon une approche basée sur sa propre théorie et son expérience clinique, non seulement au Japon, mais également à l’étranger : à Hon-Kong, en Corée, au Canada, aux U.S.A., à Hawaï et en Europe.

    1980 – Il est élu conseiller à la Société Japonaise de Médecine Orientale.

    Le 7 juillet 1981 – Il meurt prématurément.

    « Les praticiens de shiatsu, qui ont pour idéal de devenir de tels “rois de la médecine”…nous allons, dans ce but, faire de cette association un lieu d’échange de nos points de vue et de confrontation de nos expériences…Ainsi, afin de “soigner et d’apporter le réconfort”, allons-nous, tous ensemble, nous appliquer à la voie du shiatsu. De cette signification et de ces objectifs de Iôkai, nous avons fait la devise même de ses membres. »

     

    Kazunori Sasaki Senseï

     

    Fondateur du Iokai Meridian Shiatsu en Europe et président de EISA (Europe Iokai Shiatsu Association).

    Il est venu en Europe à la demande de plusieurs enseignants qui souhaitaient approfondir l’étude du Shiatsu avec lui. Kazunori Sasaki pratiquait le shiatsu depuis longtemps et a été pendant 7 ans le plus proche assistant de Shizuto Masunaga au centre Iokai Shiatsu de Tokyo.

    Il pratiquait aussi le Zen, le Tai chi, le Do In. Toutes ces disciplines sont des bases fondamentales et essentielles pour le Iokai Shiatsu en Europe, ce qui n’est pas le cas au Japon.

    Précédemment à l’étude du shiatsu, il a appris et pratiqué une approche thérapeutique traditionnelle japonaise, ‘Neeshin-ryohô’, dans laquelle on utilise de larges stylets métalliques (roller needles) que l’on chauffe puis passe sur les trajets des méridiens, sur les zones où le Ki ou le sang stagnent et ont des difficultés à circuler.

    Il a voyagé en Inde et en Asie dans le but de développer une profonde compréhension de la pensée spirituelle orientale.

    Il a travaillé longtemps au Centre Iokai de Tokyo. Il assistait Masunaga sensei dans son enseignement pratique et théorique du shiatsu. Comme praticien et assistant, il était le contact des étudiants occidentaux qui passaient quelque temps pour étudier le shiatsu au Centre Iokai. C’est ainsi que Masunaga sensei et lui-même furent invités à diffuser l’enseignement du Iokai au Etats-Unis et en Europe.

    En 1981, Sasaki sensei est invité en Europe pour y introduire et continuer le travail de Masunaga sensei sur l’approche orientale et poursuivre l’approfondissement des recherches dans le domaine de l’esprit et de la connaissance de la médecine traditionnelle orientale au travers du Shiatsu. Il a écrit de nombreux articles sur l’ancienne approche orientale et participé à l’écriture de plusieurs livres tels que ‘les méridiens du shiatsu’. Depuis cette époque, Sasaki sensei forme des praticiens et des enseignants de Iokai Shiatsu dans les huit pays européens affiliés à l’EISA.

    ‘La chose la plus importante que j’ai apprise auprès de Masunaga sensei, c’est la compréhension de l’approche traditionnelle qui voit chaque fonction énergétique comme un potentiel. Pour cette raison, les méridiens ne sont pas uniquement des lignes matérielles. Ils sont la source vivante de l’énergie corporelle et mentale, le réseau d’animation à travers tout le corps, liant l’interne à l’externe. C’est à travers eux que patients et praticiens peuvent comprendre plus intimement leur vie.’

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